Les auto-entrepreneurs ont en moyenne 40 ans, deux sur trois sont des hommes, un tiers sont salariés, un quart sont des chômeurs, 6 % sont retraités. Côté types d'activités, 19 % ont choisi le commerce de détail, 12 % sont dans la construction et 9 % dans la catégorie «soins de beauté, entretien corporel, hôtesses d'accueil, astrologie, tatouage, services pour animaux de compagnie, etc…»
Notons enfin, que ce régime simplifié déjà étendu à certaines professions libérales sera accessible aux fonctionnaires, à compter de septembre 2009.

Esprit d'entreprise ou effet d'aubaine ?
La grande inconnue demeure encore à ce jour la réalité de l'activité économique qui sera générée par les auto-entrepreneurs. Il faudra attendre la fin de l'année pour apprécier à leur juste valeur les premiers éléments d'informations comptables du premier semestre.
Certaines professionnels artisans se sont déjà inquiétés de ce qu'il estime pouvoir devenir une nouvelle forme de concurrence déloyale.
Mais la véritable question est de savoir si ce statut est le fruit d'un véritable esprit d'entreprise. Il est trop tôt pour répondre à cette question. Quel que soit l'avenir de la formule, on ne peut que se féliciter de cette initiative qui sera probablement et avant longtemps le cadre de quelques aménagements.
La simplicité du régime d'auto-entrepreneur (création et gestion) permet à ceux qui osent de faire le grand saut, premier pas vers la création d'une véritable entreprise. Avantage clé du régime d'auto-entrepreneur : des impôts et cotisations sociales payés avec un taux forfaitaire unique et seulement sur la base du chiffre d'affaires effectivement réalisé. Autrement dit, pas de chiffre d'affaires, pas de taxes ou d'impôts divers.
«Je hais les cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir n'osent rien entreprendre», disait Molière dans Les Fourberies de Scapin.
Dans tous les cas, gageons que cette initiative réveille déjà des milliers d'ambitions et des ressources que certains pensaient impossibles en France. N'est-ce pas l'objectif ?