Samsara Inc., ("Samsara") (NYSE: IOT), spécialisé dans le Cloud des Opérations Connectées™, dévoile les résultats de son étude*, menée avec l’appui du cabinet AAA DATA, sur la situation des flottes de véhicules professionnels en matière de transition énergétique. Inédite en France, celle-ci dévoile des chiffres et des tendances clés quant au verdissement des flottes d’entreprises dans notre pays. A partir de ces résultats, Samsara a produit le livre blanc “Transition énergétique des flottes de véhicules : Défis et Perspectives” pour aider les organisations à entamer une transition durable.

Le législateur, premier impulseur de la transition énergétique des flottes

En France comme en Europe, la transition énergétique est en route et le cadre réglementaire pousse à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le transport, via l’adoption des énergies alternatives au thermique, et plus spécifiquement vers l’électrification des flottes.

Pour les flottes d’entreprise, la conversion vers des véhicules à faibles émissions devient une obligation pour répondre à différents objectifs réglementaires. De la loi Grenelle à la loi d'Orientation des Mobilités ou encore la loi Climat et Résilience, les zones à faibles émissions - mobilités, etc., nombreuses sont les contraintes réglementaires qui vont dans le sens d'un verdissement des flottes et d'une réponse à l'urgence climatique.

Etat et tendances en matière de la transition énergétique de la flotte d’entreprise française

Selon l’étude menée par AAA DATA pour Samsara, l’électrification du parc de véhicules est encore marginale au niveau national : elle représente plus de 998 000 véhicules électriques, soit 1,7 % des véhicules roulants en France. Les véhicules hybrides non rechargeables constituent de leur côté 2,6 %, les hybrides rechargeables 0,8 % et les véhicules au gaz naturel 0,1 %. Le thermique forme donc encore l’écrasante majorité du parc français avec 94,8 % des véhicules, réduisant à 5,2 % la part de ces véhicules « moins polluants ».

Gaël Peron, Regional Sales Manager chez Samsara France commente : « Si elle constitue une voie importante de la transition énergétique des transports en France, l’électrification n’est pas la seule alternative. À ce titre, le verdissement d’un parc automobile ne passe pas forcément par une seule option de carburant et les gestionnaires de flotte trouveront des avantages à opérer un mix énergétique, en fonction de l’usage souhaité : hybrides, gaz naturel ou encore hydrogène. »

• Les trois secteurs les plus avancés en matière de transition énergétique de leur flotte…

Certaines entreprises se révèlent plus en avance que d’autres dans la mise en place effective de démarches visant la transition énergétique de leur flotte. En France, trois secteurs se distinguent, avec les plus faibles pourcentages de véhicules thermiques dans leur parc roulant, dans l’étude menée par AAA DATA.

Il s’agit assez logiquement de l’activité “Production et Distribution d’Electricité, de Gaz de Vapeur et d'Air Conditionné” qui en compte 76 %, de l’activité “Information et Communication” (74 %), et des “Activités Spécialisées Scientifiques et Techniques“ (77 %).

• … et les moins bons élèves.

Avec 95 % de sa flotte encore au thermique, le secteur de la construction fait partie des secteurs les moins en avance en matière de transition ; cette proportion s‘expliquant néanmoins par la spécificité des véhicules contenus dans sa flotte (citerne à béton, tractopelle...) qui ne bénéficient pas ou peu d'une offre constructeur à la hauteur.

Avec une moyenne de 91 % de véhicules roulant encore au thermique au 30 juin 2023, les secteurs ciblés par Samsara (principalement : “Transport & Logistique”, “Agroalimentaire”, “Construction”, “Transports de Passagers” et “Services de Terrain”) ne s’avèrent pas spécialement non plus de « bons élèves ». Encore une fois, cela s’explique par la structure de leur flotte ; celle-ci contenant une part plus importante de véhicules industriels (VI) : 15 % contre 5 % pour les autres secteurs au total. Or, sur ce genre de véhicules, l’offre de modèles électrifiés est encore émergente.

Pour autant, AAA DATA souligne que les très grandes entreprises des secteurs ciblés ont clairement enclenché la dynamique de verdissement de leur flotte avec 11 % d’électrique. Parmi ces secteurs, c’est l‘industrie pharmaceutique qui prend la première place en matière de verdissement de sa flotte avec un total de 41 % de véhicules moins polluants suivie par l’industrie automobile avec 30 %.

• Des tendances générales qui vont dans le sens d’un verdissement lent en raison de la composition actuelles des parcs de flotte

On observe ainsi que ce sont aujourd’hui les grosses entreprises qui ont le plus démarré le verdissement de leur flotte, privilégiant les motorisations hybrides et électriques. « Il est assez logique de voir que plus l’effectif de salariés d’une entreprise est important, plus elle possède de véhicules moins polluants ; la loi LOM imposant un quota de véhicules électriques dans les entreprises de plus de 50 salariés avec une flotte de 100 véhicules dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes », précise Gaël Peron.

De manière générale, AAA DATA note que dans les secteurs ciblés par Samsara, les industries lourdes conservent un parc de véhicules essentiellement thermiques, là encore dû à la structure de leur flotte, leur rendant plus difficile l’accès à des énergies alternatives.

Ces trois dernières années, une dynamique s'est opérée dans le verdissement des véhicules : alors que 95 % des véhicules acquis neufs ou d’occasion fonctionnaient de manière thermique en 2020, ils ne sont plus que 87 % en 2023.

Au global, le verdissement des flottes évolue moins vite dans les secteurs ciblés par Samsara : en 2023, 83 % des véhicules acquis neufs ou d’occasion étaient des véhicules thermiques contre 73 % pour les autres secteurs. Cela est également visible dans la composition actuelle de leur flotte avec, fin juin 2023, 91 % des véhicules roulants utilisés par les véhicules des secteurs ciblés au thermique, contre 84 % pour les autres secteurs. Gaël Peron précise : « C’est la typologie des véhicules détenus qui explique ce retard, la flotte des entreprises des secteurs non ciblés par Samsara étant plus majoritairement composée de véhicules personnels. »

AAA DATA a estimé à quelle échéance se ferait la transition vers des énergies alternatives pour chaque catégorie de véhicules. Selon les chiffres recueillis depuis 2020, et en réalisant une projection linéaire jusqu’en 2030, AAA DATA estime que, concernant les secteurs ciblés par Samsara, la transition vers des énergies autres que thermiques se fera en 2030 pour les véhicules particuliers. Le résultat n’est pas aussi probant pour les autres catégories de véhicules : en 2023, 95 % des véhicules acquis par ces entreprises sont encore des thermiques alors que ce chiffre s’élevait à 96 % en 2020. À ce rythme-là, la courbe ne ferait que s’infléchir très peu en 2035, passant seulement en-dessous de la barre des 90 %. Si elle s’infléchit un peu plus pour les VUL, la décrue reste légère, passant de 97 % de véhicules utilitaires légers acquis par les entreprises en 2020 à 93 % en 2023, abaissant ce pourcentage aux alentours de 75 % en 2035.

Face à cette pluralité énergétique et à la complexité du processus vers la sobriété carbone, comment procéder concrètement au déploiement opérationnel de sa flotte de véhicules ?

Électricité, hydrogène, GNV... si dans cette route vers une mobilité alternative au thermique, l'électrification tient le haut du pavé, d'autres énergies tirent également leur épingle du jeu, venant s'adapter aux différentes catégories de véhicule et à leur usage. Le mix énergétique se positionne ainsi comme une base inévitable de la transition énergétique des flottes professionnelles, étant donné la diversité des activités et des usages des transporteurs.

Tout en rappelant le cadre réglementaire dans lequel se situe cette transition, le livre blanc produit par Samsara dans le cadre de cette étude évoque les différentes étapes essentielles pour déployer une mobilité alternative de manière efficiente au sein de son entreprise et les différents écueils à éviter. A savoir :

• Sous-estimer les coûts et ne pas anticiper les investissements à mettre en place : il s'agit de bien prendre en compte le prix du produit, de l’installation, de la supervision et de la maintenance sur une période longue. Il est donc indispensable d’envisager un déploiement en fonction des usages pour ne pas risquer de mettre en place des technologies inadaptées aux besoins et coûteuses.
• Choisir des véhicules non adaptés : s'ils ne répondent pas aux besoins opérationnels, cela peut engendrer des problèmes de performance et d'autonomie insuffisante.
• Dans le cas d'une électrification de sa flotte, celui d'opérer un mauvais choix en matière d'infrastructure de recharge : cela reviendrait à limiter l'utilisation de vos véhicules et une perte de performance opérationnelle. Le choix des types de recharge, lié aux usages, va dépendre, en partie, des emplacements et des fonctions des utilisateurs et devra prendre en compte la gestion de la puissance de l'infrastructure et sa maintenance.
• Souffrir d'un manque d'expertise en interne lors de la mise en place du plan de déploiement opérationnel : cela peut également s'avérer nuisible au déploiement du projet et conduire à des erreurs coûteuses. Il convient de ne pas sous-estimer la complexité de la transition énergétique d'une flotte et de disposer en interne des ressources et compétences nécessaires pour mener cette démarche, en faisant appel éventuellement à des consultants en externe.
• Négliger la sensibilisation et l'implication des parties prenantes : ignorer les conducteurs, et les gestionnaires de flotte dans ce processus peut conduire à une résistance au changement et à une performance amoindrie lors du déploiement.

Outre les bénéfices financiers d’une flotte plus durable, les bénéfices en termes d’image de marque et de réponse aux attentes du public pour des entreprises responsables se feront également ressentir.

Gaël Peron conclut : « Chez Samsara, nous sommes convaincus que la transition énergétique, loin d’être une contrainte, peut devenir un formidable avantage concurrentiel si elle est menée dans une démarche stratégique et avec les bonnes technologies. Nos solutions et notre expertise en la matière peuvent accompagner les organisations dans la transition de leur flotte tout en leur permettant d’atteindre un niveau supérieur de performance opérationnelle et environnementale. »

C’est notamment le cas avec l’entreprise Be My Bus by Darbier pour laquelle les solutions Samsara aident à anticiper et préparer la transition énergétique de son parc vers des véhicules GNL. Cette transition s’inscrit dans la démarche environnementale de l’entreprise, au même titre que le développement de l’écoconduite, et participe à l’objectif global de décarbonation du transport qui est un impératif pour atteindre la neutralité carbone de notre pays.